Méditation Évolutive© : présentation des outils (7)
7ème outil : je prends conscience de mes schémas relationnels dans mes interactions avec les autres
L’être humain possède 3 cerveaux
Le cerveau reptilien en charge des besoins vitaux de base : respirer, manger, se protéger et se reproduire.
Le cerveau mammalien est quant à lui en charge de tout l’aspect relationnel de l’être humain interagissant avec son environnement
Le cerveau cognitif est celui qui nous donne accès au monde abstrait de l’imaginaire, qui nous permet de rêver, désirer et envisager un état meilleur. Il est le « penseur qui pense »
Le 7ème outil de la méthode nous parle du cerveau mammalien et plus particulièrement ce que l’on appelle les 7 rituels de base. Comme vous le verrez nous sommes tous acteurs chaque jour, plus ou moins consciemment, de chacun de ses rituels.
Prendre conscience de ses rituels permet de ne plus en être esclave pour mieux s’en libérer en acquérant un détachement suffisant.
Les 7 rituels de base du cerveau mammalien
Les sept rituels du cerveau mammalien :
Rituel de provocation
Rituel d’affrontement
Rituel du territoire
Rituel de domination
Rituel de soumission
Rituel de sélection
Rituel de séduction
Nous allons parler de ce qui représente des comportements archétypaux de l’Humain en société. Ils sont telles des cartes de routes que nos ancêtres nous auraient laissées. Si nous étions habiles dans ce jeu, nous passerions ce qui, en d'autres temps, constituaient les rites initiatiques qui permettaient aux adolescents des deux sexes d'être admis dans leurs cercles d'adultes respectifs.
Reconnaissons-le de suite, ces rituels sont primordiaux à l'édification de la personnalité, qui, avant de s'en détacher, doit évidemment se structurer à travers eux. Tout simplement parce qu'avant de parler des corps subtils, chacun de nous a besoin d'être reconnu, ici-bas dans la Matière, ou, moins égotiquement, a un besoin vital de place, pour notre corps de chair.
Quoiqu'en disent certains, le développement, le maintien en parfaite condition du corps physique, n'est toujours pas une chose évidente pour au minimum la moitié de l'humanité! Tant que l'individu est dans la survie, il n'envisage tout simplement pas d'améliorer sa vie. Il faut arriver au plan où l'on accède au droit de jouir de sa vie terrestre pour en entrevoir la possibilité. La survie maintient dans l'instinct que nous partageons avec l'animal. Bien sûr que le Plan Instinctif n'est pas glorieux, mais il est encore très fréquent.
Observons un instant nos sociétés, l’humain juste y voit plus de la moitié des individus dans la peur. Peur de ne pas avoir à manger, peur de perdre leur emploi. Et plus intimement, combien de nous peuvent se permettre de consacrer du temps à la méditation, à la réflexion et au travail intérieur ?
Négliger le corps animal, celui que nous commandons avec nos hormones, est une erreur communément faite. Combien d'entre nous ont des corps calmes, assouvis? Nous avons beaucoup parlé des méthodes qui facilitent l'évolution de l'être et de sa conscience, mais reconnaissons que jouir de la vie n'est pas facile.
La vie, du point de vue de la chair, cogne, nous tabasse quelquefois jusqu'à nous mettre à terre! Mais dans la vie, n'est-il pas plus important d'apprendre l'esquive, la souplesse et l'adaptation aux coups ?
La nature inférieure, celle de mon corps de chair, EST mon lieu d'action sur cette terre. La route de mon évolution commence par lui, même si la souffrance lui est attachée! Je reconnais ma nature animale et comme je ne frappe pas mon congénère par respect pour lui, j'apprends à m'aimer. Plein d'amour, je peux retourner vers lui et partager les qualités d'Âme ainsi acquises. Si je m'élève, je ne commets pas l'erreur d'oublier d'où je viens. Je ne sors pas du monde matériel pour entrer dans le spirituel ; je spiritualise la matière et je participe ainsi sur Terre à l'accomplissement de Ce qui est En Haut en bas, car il est en mon pouvoir d’agir juste à la condition que je le décide du fond de mon Âme. Lorsque mes pensées s'élèvent, je peux voir ces rituels au travers desquels mon évolution s'est faite. Les apercevoir est preuve d'évolution, les découvrir est une solution d'ascension.
Pour comprendre et décoder les rituels, l'image du pilote automatique facilitant le travail du commandant de bord de l'avion de ligne est parlant. Le pilote automatique est en fait la quintessence de l'expérience acquise dans l'histoire par les pilotes ayant effectué ce vol. Ce programme informatique est basé sur un acquis disponible et dont l'humain se sert pour se consacrer à d'autres tâches. Il peut laisser à la machine le soin de suivre la route prédéterminée.
Comme le pilote d'avion, les générations précédentes nous ont laissé des programmes que l'on appelle la mémoire cellulaire. Cette dernière est corporellement la base acquise par transmission génétique et sur laquelle notre corps, mais aussi nos pensées et émotions ont grandi. Parce que le créé se base sur un squelette que l'on ne réinvente pas à chaque fois. L’Humain acquiert et parce qu'il acquiert, il évolue. Imaginez-vous l'homme dépourvu d'histoire intérieure, de mémoire! Tout recommencer pour l'éternité et ne rien acquérir, ne rien apprendre !
Pour notre plus grand bonheur, nous avons :
Intérieurement :
au niveau de la psyché: notre histoire intérieure, notre mémoire.
au niveau du soma : les 64 codons de mon ADN qui me programment à être physiologiquement ce que je suis.
Extérieurement
notre histoire familiale (famille proche plus famille élargie)
notre histoire amicale
notre histoire nationale
notre histoire humaine
…qui représentent des mémoires que l'on interprète plus ou moins subjectivement. Les rituels nous parlent comme d'une partie des conventions relationnelles que l'Humain conserve profondément en lui.
Ces conventions relationnelles ritualisées ont pour but primaire d'assurer l'accession à l'état de satisfaction des besoins vitaux de base :
Manger
Dormir
Se reproduire
Se protéger
Mais surtout d’obtenir la reconnaissance et l’amour de notre clan en respectant ses règles comportementales (notion de Moi et de Surmoi en psychanalyse brimant le Ça).
Or, dans la moyenne, nous les comblons plus facilement que nos ancêtres. L'enfant fait mieux que le parent, parce que l'évolution est une loi d'adaptation[i]. Lorsque le milieu extérieur change, le milieu intérieur doit s'adapter ou mourir. Cruel, mais dans ce cas Principe de la Nature.
Seul ce qui est viable perdure. Nous-mêmes, humains, sommes des survivants de l'évolution! L'accepter comme tel, accepter ce rôle de Seigneurs de la matière sur Terre, engage à comprendre que nous dominons des règnes parce qu'à tous niveaux nous y avons travaillé depuis l'Aube des Temps. Nous sommes des vainqueurs. Mais la vraie question n'est-elle pas de savoir si nous sommes de bons seigneurs ?
Les rituels que nous avons hérités et que vous allez découvrir ci-dessous ont été, dans l’histoire de l’humanité, validés comme étant des solutions comportementales.
Nos actes, les évolutions dans nos vies individuelles, sont susceptibles d'influencer toute notre génération. J'en veux pour preuve que tous les grands mouvements sociaux, politiques, économiques ou spirituels ont débuté à partir d'un groupe restreint de personnes.
Le mouvement, quel qu'il soit, pour débuter doit être viable et pour être viable, il doit respecter les lois du milieu dans lequel il veut évoluer[ii]; en contrepartie, le milieu le nourrira. L'étude de l'histoire d'un milieu, quel qu'il soit, apporte la capacité de conscientiser ce qui tient debout. La plupart du temps il faut de nombreux essais à l'inventeur pour que l'invention fonctionne, au politicien pour convaincre de l'idée novatrice. Souvent avec du recul, on dit : « Mais pourquoi n'y avais-je pas pensé avant ? » Parce qu’avant c'était trop tôt : l’expérience n’avait pas été assimilée. Alors que là, le moment est propice à l'éclosion de cette manifestation. Tout arrive à qui sait attendre ! Au mieux nous savons que nous pouvons faire évoluer ou adjoindre notre énergie à l'évolution d'un domaine. Mais il faut du temps aux choses.
Commencer par comprendre ces rituels c'est commencer à se détacher des chaînes illusoires de nos comportements hormonaux. Maintenant que nous savons nous détacher de notre chair et de nos passions inférieures, nous pouvons alors décrire cet animal en nous. De plus, nous pourrions lui apprendre qu'il n'est pas seul, que son futur existe, que l'espoir de la lumière existe et que la connaissance est le fruit qui jalonne sa route malgré les doutes au sujet de sa propre existence.
[i] Cette nécessité peut sembler extrêmement dure cependant, lorsque l'on prend le temps de la méditer; nous pouvons nous apercevoir que le Vivant dans son ensemble évolue sans cesse. De l'ADN, en passant par les capacités intellectuelles, jusqu'aux comportements sociaux, tout évolue constamment. Ce qui ne suit pas le rythme de la vie est sur la voie de la mort. L'apparition de la rigidité, physique, psychologique ou affective et la baisse de la capacité à épouser le rythme de la société sont les principaux signes de désadaptation.
[ii] Ou en créer des meilleures, c’est-à-dire des solutions qui améliorent positivement les conditions de vie de chacun. Un comportement est facilement remplaçable par un meilleur, apportant plus de plaisir et une amélioration des conditions de vie ; par contre l’inverse est impossible à long terme,